13. Le dépistage du corps énergétique.

Le peu de ce que nous avons pu entrevoir sur notre aspect futur peut nous rendre optimistes, à moins que nous n’allions volontairement nous joindre aux malheureux signalés précédemment (cf. chapitre 6). Et tout ceci devrait fortifier notre croyance en l’existence de notre corps énergétique, mais comme nous ne le voyons pas, nous avons parfois besoin de détecter son existence. C’est ce qui est arrivé à un professeur, féru de recherche, avec l’aventure suivante.

La curieuse expérience d’un universitaire.
Ayant entendu parler de phénomènes étranges, survenus dans une maison soi-disant hantée du Kentucky, où avaient vécus des criminels et des suicidaires, Robert Morris, de l’Université de Duke voulut « en avoir le cœur net». Son expérience est rapportée par l’anthropologue Lyall Watson dans son livre déjà cité, en sa traduction française Histoire naturelle de la vie éternelle. (Albin Michel, 1976, p.199):
« …. Duke réunit un ensemble de détecteurs vivants, à savoir: un chien, un chat, un rat et un crotale. Chaque animal fut amené par son propriétaire dans une pièce où un crime avait été commis autrefois. A peine entré, le chien grogna et se précipita vers la porte. « J’eus beau le cajoler, il refusa énergiquement de rester. » Le chat fut porté à son tour dans la pièce, dans les bras de son maître. Tout à coup il sauta sur ses épaules, s’y accrocha; puis bondit sur le sol et se dirigea vers un fauteuil vide. Il siffla et cracha pendant plusieurs minutes, les yeux fixés sur une chaise inoccupée dans un coin de la pièce ». Le rat n’eut absolument aucune réaction. Mais le crotale adopta immédiatement une posture d’attaque, la tête pointée vers la même chaise ». Aucun des trois animaux ne présenta une réaction semblable dans les autres pièces de la maison»

Le capitaine victime d’une prostituée.
Les gens morts avec violence, combattants, suicidés, criminels … ont tendance à revenir sur le lieu de leur mort et à s’y manifester. Camille Flammarion, précédemment cité, en donne des exemples dans le livre en question. L’un des plus curieux est celui d’un capitaine de la marine marchande, habitué, lors de ses débarquements, à descendre dans un hôtel de Bordeaux avant de rejoindre sa famille à Rochefort. Voici le récit d’une tenancière de l’hôtel transmis par Flammarion :
« … Un jour où il (le capitaine) se trouvait à l’hôtel, ayant fait en ville la connaissance d’une femme galante, celle-ci lui déroba son portefeuille. Désespéré, navré de rentrer dans sa famille après cette aventure, il se pendit à l’espagnolette de la fenêtre de sa chambre. Le matin, inquiet de ne pas le voir descendre, on monte, et la bonne le trouve pendu! (. .. ) Quelques jours après, ma tante (de qui je tiens le récit, incapable de mentir, et qui habite actuellement Nantes), et la bonne étaient occupées à faire la chambre du capitaine et causaient de lui, quand, soudain, la table de nuit est secouée violemment, les rideaux du lit s’agitent. La bonne, effrayée, s’enfuit dans les escaliers, et ma tante, apeurée, va se cacher.
Quelque temps après, cette même chambre était occupée par un simple marin, auquel on n’avait pas raconté l’histoire (dans les hôtels, on cherche plutôt à taire ces évènements). Rentrant dans la nuit et allumant la bougie, celle-ci s’éteint. Il rallume, elle s’éteint encore. Croyant à un courant d’air (c’est lui-même qui l’a raconté le lendemain), il va à la fenêtre qui était bien fermée. Il rallume. La bougie s’éteint de nouveau! La peur le prend; il est hésitant sur ce qu’il doit faire: descendre avertir de ce qui se passe, mais il est tard, tout le monde est couché, on va se moquer de lui; croire qu’il a bu. Il rallume, et cette fois la bougie ne s’éteint pas. Il se couche, et aussitôt les rideaux s’agitent. En proie à une émotion compréhensible, il ne dort pas et descend de bonne heure le matin raconter ce qui s’est passé… (A 311, p.23). »

Les faits se passaient en 1919. Beaucoup d’hôtels n’avaient pas encore l’électricité, – ce qui explique ces histoires de bougies. Le capitaine au long cours n’a pas été chic pour ce pauvre marin! Il nous montre que notre corps énergétique n’est pas un mythe, mais il en fait mauvais usage! Et il n’est pas seul, hélas! Dans ce cas. Nous allons en voir d’autres au chapitre suivant.

Puisqu’il vient d’être question de suicidés, signalons que le Dr Moody a eu l’occasion d’en rencontrer au cours de ses enquêtes près des hospitalisés. Il s’agit évidemment de suicidés qui n’avaient pas réussi complètement leur suicide, mais dont la NDE apportait des renseignements intéressants: ils sont dans le chapitre trois de Lumières nouvelles sur la vie après la vie (Paris, Laffont, 1978).

Ces « suicidés ratés » s’étaient rendu compte que le suicide est « un acte déplorable ». L’Être de lumière leur avait donné la vie; le suicide aboutissait, en somme, à lui rejeter ce don au visage et à en avoir un remord immense. Une partie de la punition consistait à voir la souffrance que l’acte avait provoquée chez les parents ou les connaissances proches du suicidé.
Toutefois, il ne faut pas considérer tous les suicidés comme des damnés, des perdus. Entre le haut du pont d’où l’on se jette et l’arrivée en bas il y a, dit un proverbe, le temps d’un repentir qui sauve.

 

Chapitre suivant : 14. Les maisons hantées, fumisterie ou réalité ?