12. Question osée : comment apparaîtrons-nous dans l’au-delà ?

La question, ici, peut paraître outrecuidante, mais les recherches actuelles permettent d’entrevoir des éléments intéressants, surprenants, et permettant de confirmer l’existence de notre corps énergétique. En effet, tous Ies exemples cités ici seraient difficilement explicables si ce corps énergétique n’existait pas.

Nu ou habillé?
Adam et Eve sortant du Paradis sont souvent représentés nus (hormis l’éventuelle feuille  de vigne). Alors, pourrait-on penser, pourquoi nous serait-il nécessaire d’être habillés si nous y allons ? Jusqu’ici, tous les témoignages récoltés montrent les gens apparaissant de l’au-delà comme plus ou moins habillés, jamais nus! En voici un exemple pas trop ancien, offrant des garanties d’authenticité, donné par l’anthropologue S. Monneret dans son livre Vivre sa mort. Genèse bio culturelle des visions de l’au-delà (Paris, Denoël, 1978), aux pages 139-140. La veuve du mort a demandé que son nom ne soit pas publié:
« C’était en 1944, raconte Mme J., mon mari F. avait été arrêté par la Gestapo, et nous n’avions aucune nouvelle de lui depuis plusieurs mois. Une nuit, j’étais couchée, je ne sais pas si je dormais ou si je sommeillais, lorsque j’ai eu l’impression bizarre qu’il y avait quelqu’un dans la pièce. Alors j’ai vu F., il était habillé d’une veste et d’un pantalon élimés, il avait l’air sale, poussiéreux, il était maigre, mais ses yeux brillaient étrangement. J’ai dit, remplie d’émotion: « F ! » mais il ne semblait pas m’entendre. Alors j’ai remarqué du sang qui coulait le long de sa poitrine. J’ai tendu la main. A ce moment, je l’ai vu s’élever dans les airs et disparaître. Je me suis sentie désemparée et désespérée (. . .) Quelque temps après je devais apprendre que « F » avait été fusillé. »

Il ne peut s’agir là de vrais vêtements, mais d’effets optiques, d’ondes vibratoires émises par le sujet pour se faire reconnaitre et sans doute aussi pour faire comprendre à son aimée l’héroïsme de sa situation.
Camille Flammarion (1842-1925), astronome connu, se passionnait vers la fin de sa vie pour l’étude des phénomènes proches de la mort. Matérialiste, sceptique et anticlérical, il faisait des enquêtes sur les faits signalés et recevait à ce sujet des lettres curieuses. Il a publié une partie de celles-ci avec l’exposé des faits dans son livre La Mort et son mystère (Paris, Flammarion, 1922), réédité (avec des abréviations) en 1978, aux Éditions J’ai lu dans la petite collection L’ aventure mystérieuse (no.A.310 et A.311). On peut y voir beaucoup de cas d’apparitions; celles qui sont de caractère religieux ne sont pas prises en compte, car Flammarion tenait à sa réputation de savant laïque. Il en reste suffisamment pour notre curiosité: Flammarion s’étonnait de ne les voir jamais plus ou moins nus, mais habillés. fi ne peut s’agir de vrais vêtements, disait-il, essayant, de les expliquer par « une force psychique» émanant de l’individu pour se faire reconnaitre.
Son ouvrage contient beaucoup d’exposés d’apparitions, vues pour la plupart au XIXe siècle; elles seraient longues à citer avec l’appareil critique dont il les entourait Citons seulement l’une des plus courtes.( page 194 de A.311):
« Un jeune homme a été élevé en Alsace par sa grand’ mère, ses parents étant morts jeunes (…) Il habita, dès lors, dans la chambre de la grand’ mère, qui contenait entre autre un fauteuil où elle aimait s’asseoir. Une nuit, plusieurs mois après, elle lui apparut, assise dans ce fauteuil. Il se frotta les yeux, fit de la lumière et la revit encore un instant. Après cela il remarqua que son chien, dont c’était l’emplacement préféré, n’y était pas. ll finit par le découvrir, caché sous le lit, et tremblant de fous ses membres. Jamais le chien ne remonta sur le fauteuil. »
La grand-mère n’était pas nue et le cas offre un double intérêt. Le chien vient ici involontairement confirmer l’authenticité de l’apparition.. Un autre détail peut intriguer, voyons-le.

 

Jeune ou vieux ?
Nous n’en sommes pas à un étonnement près avec les apparitions! Bien des témoins ont été surpris d’être en présence de parents ou d’amis chers apparaissant plus jeunes qu’à l’époque où ils s’étaient quittés. En voici un exemple trouvé dans le livre d’une collaboratrice de Jung, Aniéla Jaffé; son livre s’intitule : Parutions, fantômes, rives et mythes (Mercure de France! Le Mail, 1983). Les faits se situent en Suisse vers 1943 :
« .. Je connaissais, dans un village voisin, une femme très chère et très pieuse. J’appris qu’elle était morte et je décidai d’aller à son enterrement. Le jour de cet enterrement, à environ onze heures du matin, j’étais juste en train de préparer le feu-dans le poêle lorsque je sentis soudain que je n’étais pas seule; je me retournai et voilà que cette femme se tenait derrière moi. Elle était transparente, mais parfaite dans sa gloire et sa beauté. Ses cheveux, qui étaient gris quand elle vivait, étaient maintenant merveilleusement blonds et bouclés jusqu’à mi-bras. Son visage était
clair et blanc, et ses dents belles dans sa bouche souriante… »

Un bon nombre d’accidentés et de mourants ont prétendu avoir vu venir, pour les accueillir dans l’au-delà, des parents ayant une apparence plus jeune que la dernière connue. Par contre, des enfants accidentés, opérés ou revenus d’une NDE ont déclaré aux médecins les interrogeant que, près de l’être de lumière, ils se voyaient adultes. Ceci est exposé dans l’un des livres les moins connus du Dr Moody, intitulé The Light Beyond (1988), traduit et publié chez R. Laffont, sous le titre La lumière de l’au-delà, en cette même année 1988.
Ceci nous étonne, mais un peu de réflexion peut éclairer. Puisque le Créateur aime ses créatures, il préfère sans doute les avoir près de lui sous leur plus bel aspect et non sous celui de vieillards décrépis, ou de gamins trop jeunes pour apprécier les jouissances affectives, spirituelles, intellectuelles ou autres destinées aux vainqueurs des luttes de la vie.
Notre corps énergétique est sans doute programmé pour atteindre sa meilleure forme vers l’âge de vingt-cinq ans; après la mort, une fois débarrassé du corps biologique, il retrouve son aspect « programmé » au plus beau.
Pour en revenir aux apparitions, essayons de préciser la technique aperçue:
1) Avant d’être vue l’apparition fait sentir – par des ondes (?) – sa présence. Ainsi, pour la dernière citée, on lit «je sentis soudain que je n’étais pas seule »; pour l’épouse du fusillé de la Gestapo: «j’ai eu l’impression bizarre qu’il y avait quelqu’un dans la pièce » …
2) La personne apparaissant n’est pas nue, mais plus ou moins habillée, -habillée sans doute comme elle souhaite l’être pour être reconnue.
3) Elle ne parle pas phonétiquement. Elle se fait parfois comprendre par transmission directe de pensée, mais c’est rare.
4) L’apparition ne dure guère plus d’une minute, comme si l’énergie nécessaire pour produire la vision s’était épuisée en ce corps énergétique. ‘ .
5) Lorsque la personne est âgée, elle apparait généralement plus jeune, et, lorsqu’elle est morte enfant, elle apparait adulte.

 

Chapitre suivant : 13. Le dépistage du corps énergétique.