15  Les habitants des « sphères basses » et le spiritisme

Parmi les témoignages venus des rescapés NDE ayant traversé ce qu’ils appellent les « sphères basses » ou les « sphères sombres », ont été signalé la présence d’une foule  de défunts au corps transparent laissant quand même voir leur visage et leurs expressions. Ils ont été analysés précédemment en notre chapitre six. Ces gens refusent de se tourner vers la lumière d’en haut et ont la tête toujours tournée vers la Terre, où résident leurs uniques préoccupations.
Sans doute étaient-ils sur terre matérialistes, agnostiques ou athées militants. Il n’apparaît pas étonnant que le même état d’esprit reste en eux après la mort de leurs corps biologique. Nous sommes libres de notre attitude envers le Créateur. L’homme peut aussi par orgueil se révolter contre la vérité pour manifester son indépendance. Jean Jaurès disait que même si Dieu apparaissait de façon visible devant nous, il faudrait encore le nier et lui refuser obéissance pour manifester par la révolte l’indépendance absolue  de notre liberté.
D’ailleurs, ces défunts rebelles savent-ils qu’ils sont morts ? Un spécialiste du spiritisme, Jean Prieur, répond : « La plupart ne savent pas qu’ils sont morts et ne veulent pas le croire. Ils s’imaginent qu’ils continuent leur vie terrestre et ils restent centrés sur un monde matériel dans lequel ils désirent ardemment retourner ». Ceci contribue à expliquer leur désir de communiquer avec les vivants.

L’apport (discuté) du spiritisme.
Le Dr Moody est loin d’être le seul à nous révéler l’existence de ces entités qui peuplent les sphères proches de la terre. Il existe dans tous les pays de nombreux témoignages écrits sur ce sujet. En français, l’un des livres les plus sérieux en la matière est celui de l’auteur qui vient d’être cité, Jean Prieur: Les témoins de l’invisible (Paris, Fayard, 1972). Ce livre a été plusieurs fois réédité, en particulier à Paris, chez F. Lanore en 1981; on y lit à la page 163 :
« ... Les sphères les plus proches de la Terre sont le domaine des esprits errants qui ne demandent qu’à entrer en communication ( … ) Esprits imparfaits, malheureux, désespérés, ce sont les « âmes en peine» des anciennes croyances. Ils regrettent le confort, la sensualité et les plaisirs terrestres, De leur vivant, ils se flattaient d’avoir les pieds sur la terre. C’est sans doute pour cela qu’ils ne peuvent s’en dégager. Ce sont justement ces entités qu’évoque le spiritisme de salon. Elles sont trop contentes de se procurer pour quelques instants cette personnalité corporelle dont la disparition les torture. Leurs communications sont un tissu de mensonges, de sottises, de plaisanteries douteuses. Elles aiment mystifier et inquiéter. »

Ce jugement, plutôt sévère, n’empêche pas le spiritisme de revenir à la mode. On voit même des jeunes se grouper pour s’y adonner, bien que ce soit un jeu « déboussolant », -à ne pas favoriser. Les intermédiaires d’autrefois, table tournante, planchette, verre, medium … sont de plus en plus délaissés et remplacés par des appareils sophistiqués: magnétophone, magnétoscope, télécopieur, radio, et parfois téléviseur, puis tout le nécessaire pour enregistrer.
Des scientifiques étudient ces phénomènes, peu en France, surtout eh Allemagne, en Autriche et en Grande-Bretagne … En France, citons au moins Remy Chauvin, professeur honoraire à la Sorbonne, qui a publié, notamment avec son ami François Brune, un livre intitulé A l’écoute de l’au-delà (Paris, Éditions du Félin, Ph.Lebaud, 1999 ; reéd. Éditions France Loisirs. 2000).

L’ écoute en question ne fait cependant guère avancer notre connaissance de l’au-delà. Parfois, l’écoutant a la joie de reconnaître une personne chère décédée depuis peu, mais les spécialistes avouent qu’il est bien rare d’avoir une conversation d’un réel intérêt avec ces trépassés des sphères basses, préoccupés surtout de se faire reconnaître, de nous intriguer ou même de s’amuser à nos dépens.
On s’est demandé parfois si ce n’était pas les pensées des écoutants qui s’enregistraient sur l’appareil. Cependant, les voix entendues s’exprimaient de temps en temps en des langues étrangères ignorées des écoutants. L’objection n’est donc pas valable. La plupart des défunts qui se manifestent là sont reconnus par les écoutants. Il ne s’agit pas de mythes.
Faut-il, pour autant, dire, comme certains, qu’il y a là une preuve de notre survie après la mort? Le mot preuve est trop gros. Il vaudrait mieux parler d’indice. L’Être de lumière respecte notre liberté: ce n’est pas son « genre » de nous assaillir de preuves. D’ailleurs, le plus souvent, lorsque nous entrevoyons des « preuves » nous n’y faisons guère attention, nous les minimisons et les oublions.
L’indication Jeu dangereux pourrait être affichée à la porte d’entrée des soi-disant « laboratoires d’écoute des trépassés », surtout ceux qu’organisent les jeunes. Des accidents, en effet, s’y produisent. Dans le livre de Brune et Chauvin précédemment cité, on lit: « II est dangereux de s’engager dans ce genre d’aventures quand on ne jouit pas d’un solide équilibre, ou lorsqu’ ‘on est fragilisé par un deuil récent « . Parmi les praticiens du contact avec les morts, il n’est pas rare d’en voir aller vers le déséquilibre mental, puis végéter dans les hôpitaux psychiatriques où encore être portés au suicide.
Ne négligeons donc pas la mise en garde contre ces pratiques: on peut sauver des vies.

 

Chapitre suivant : 16. Phénomène étrange et rare : la bilocation.