6. Catégories de personnes rencontrées dans l’au-delà.

Revenons aux questions entrevues avant ce chapitre sur la réincarnation. Les rescapés de comas prolongés ne parlent pas seulement de leur bien-être, du temps qui n’existe plus et des dimensions nouvelles qui empêchent de trouver les mots adéquats pour décrire les lieux, – si lieux il y a … Notre curiosité se porterait volontiers sur eux, mais ces recherches seraient contestables, car jusqu’ici n’ont pas été trouvés de témoignages précis et concordants sur ces lieux prétendus merveilleux de l’au-delà Nous les connaitrons lorsque nous y serons…et c’est mieux ainsi car, avant l’heure, nous risquerions d’en être obnubilés: notre liberté en souffrirait.
Les rescapés en question ajoutent souvent qu’après avoir savouré leur bien-être, leur calme et la liberté en arrivant dans l’au-delà, ils ont éprouvé un sentiment de solitude. Ce dernier n’est généralement pas de longue durée. Différentes catégories de trépassés apparaissent. Commençons par la moins joyeuse.

Les malheureux de l’au-delà.
Il ne faut pas croire que tout soit rose dans l’au-delà. Un petit séjour sur une table d’opération vous a parfois donné au préalable l’occasion d’entendre le chirurgien-dire que vous êtes mort, même si c’est faux, puis vous vous sentez aspiré vers des hauteurs. Dans ce parcours, écrit R.Moody, en réécoutant les enregistrements, plusieurs personnes m’ont confié qu’elles avaient, en traversant les sphères basses, entrevu d’autres êtres qui paraissaient comme «piégés» dans un état apparemment très malheureux.
Ceux qui rapportent la vision étonnante de ces malheureux «s’accordent entre eux sur plus d’un trait », relate Moody; ceci lui a fait penser à une réalité et il a cherché à interroger davantage pour en savoir plus, – d’où les cinq pages qu’il consacre à ce sujet dans Reflections on Life after Life , traduit en français chez R.Laffont, en 1978, sous le titre Lumières nouvelles sur la vie après la vie.
Chose curieuse, le corps énergétique des décédés semble partiellement visible, leur visage surtout, et l’ensemble du corps est transparent. Ces gens, disent les témoins interrogés, ont l’air hébété, le visage tourné vers la Terre, comme s’ils restaient attachés à quelque personne, à quelque propriété ou à quelque objet particulier; il paraît y avoir chez eux comme un refus de se tourner vers le haut, vers les sphères de lumière.
Voulant en Savoir plus, Moody est revenu interroger une rescapée, «qui avait été tenue pour « morte pendant une quinzaine de minutes », – ceci dans le livre cité, à la page 55 :
– Vous parliez de ces gens que vous avez vus – des esprits qui paraissaient en pleine confusion mentale. Pourriez-vous m’en dire davantage à leur sujet ?
– Ces âmes égarées? Je ne sais pas exactement où je les ai vues … Mais tandis que j’avançais, il y a eu cet espace où tout était morne, c’est-à-dire en contraste avec cette lumière éclatante. Les personnages avaient un aspect plus humanisé que tous les autres, si vous voulez, mais aucun n’avait une forme tout à fait humaine comme nous.
Imaginez l’impression ressentie à les voir avec la tête courbée vers le bas; ils paraissaient tristes, déprimés, traînant la savate comme des forçats à la chaîne.. .Je ne sais pas pourquoi je dis ça parce que je ne me rappelle pas leur avoir vu des pieds. Je ne sais pas ce que c’était que ces gens, mais ils avaient l’air abattu, accablé, gris. Et on aurait dit qu’ils devaient indéfiniment se traîner ainsi, sans savoir où ils allaient, sans savoir qui suivre, ni ce qu’Ils cherchaient.
Pendant que je passais près d’eux, ils ne levaient même pas la tête pour voir ce qui arrivait. Ils avaient l’air de penser: « Voilà, c’est fini. Qu’est-ce que je dois faire? Où est-ce que j’en suis? » Rien que ce comportement d’êtres absolument écrasés, sans espoir (…)

Semblaient-ils avoir conscience de l’existence du monde physique ?
– Ils paraissaient n’avoir conscience de rien – pas plus du monde physique que du monde spirituel; comme s’ils se trouvaient pris quelque part entre les deux. Du moins, c’est ce qu’il m’a semblé. Il se peut qu’ils aient encore des contacts avec le monde physique; un lien quelconque les retient vers le bas, parce que je les voyais tous courbés et regardant vers le bas, peut-être vers le monde physique … Peut-être s’attardaient-ils à quelque action qu’ils n’avaient pas accomplie, ou qu’il leur restait à accomplir. Os étaient incapables de prendre une décision, leur visage avait une expression désespérée, ils n’avaient plus couleur de vie (…)  
Ils avaient l’air de planer; leur regard était toujours tourné vers le bas, jamais en haut (…) Ils me faisaient aussi penser à la façon dont on décrit les revenants; ceux auxquels on peut voir au travers. Je crois bien qu’ils étaient très nombreux, tout un régiment…

Une très ancienne croyance situe l’enfer (du latin infernus, lieu bas) sous terre, ou « dans les entrailles de la Terre ». Les dernières recherches, on le voit, amènent à penser qu’il s’agit d’une opinion à réviser. Plutôt qu’à l’intérieur de notre planète, l’enfer se situerait autour d’elle, dans ce que les rescapés appellent les sphères sombres, les sphères basses ou les sphères de ténèbres, par opposition aux sphères de lumière, dites aussi « sphères blanches ». Les derniers témoignages récoltés, – montrant, en sphères basses, une foule de défunts au visage désespéré, « tourné vers le bas », « jamais vers le haut », – semblent indiquer des gens refusant de se tourner vers la lumière, ou de se laisser attirer par elle. Sur terre ils s’étalent sans doute habitués à un idéal matérialiste, terre-à terre, méprisant le spirituel ou la croyance en Dieu; il n’est pas très étonnant que les mêmes tendances se perpétuent après la mort.
D’ailleurs, ces défunts savent-ils qu’ils sont morts? Si l’on en croit les observations faites ‘par Jean Prieur, un chercheur spécialiste de ces questions, … « La plupart ne savent pas qu’ils sont morts et ne veulent pas le croire. Ils s’imaginent qu’’ils continuent leur vie terrestre et ils restent centrés sur un monde matériel dans lequel ils désirent ardemment retourner » (50)., Ceci pourrait expliquer cet « enfer », si enfer il y  a ..

…Et les non malheureux.
Tous les spécialistes qui ont rapporté des renseignements venus des rescapés NDE, tels les, Drs Sabom, Moody, Kübler Ross, Osis, Haraldsson ou autres, mentionnent que ces rescapés ont souvent dit avoir vu, au moment où ils commençaient à s’élever vers l’au-delà, des membres de leur famille ou des amis. très chers venus la comme pour les aider à faire-le passage dans l’au-delà. Et ils avaient l’air heureux. Le Dr Sahom, dans les Souvenirs de la mort ( p. ;82), rapporte même le qualificatif « très heureux ».
Ces trépassés heureux ne montraient pas un corps consistant, mais transparent, avec un visage cependant reconnaissable, expressif, le tout dégageant une légère luminosité, plus importante chez certains d’entre eux,- peut-être parce qu’ils venaient des sphères de lumière,(?) Dans La Vie après la vie, le Dr Moody leur consacre plusieurs pages (pp. 74-78 ). Quant aux  Drs Osis et HaraIdsson, plus sceptiques, ils  ont voulu enquêter hors des pays de civilisation chrétienne et ils ont surtout fait leurs enquêtes dans les hôpitaux de l’Inde. Ils ont ensuite publié leurs résultats dans un livre intitulé Ce qu’ils ont vu…au seuil de Ia mort (Québec, 1977, publié ensuite en France, aux Éditions du Rocher, en 1982)

 

Chapitre suivant : 8. Une lumière qui aurait une personnalité ?